jeudi
nov.262009

Générer ses propres watts reste un bon plan

A l’heure où la promotion des énergies renouvelables est un peu partout à l’ordre du jour, la décision prise à la mi-octobre par les autorités wallonnes et bruxelloises de mettre un terme aux primes en faveur des équipements de production d’électricité photovoltaïque a évidemment surpris.
Elle ne manque pourtant pas de logique. Sur le plan budgétaire tout d’abord : dans le sud du pays, ces aides (20 % de l’investissement, jusqu’à 3.500 euros par point d’accès) pesaient annuellement une vingtaine de millions d’euros. Un véritable boulet au moment où les déficits se creusent. Sur le plan énergétique ensuite : plutôt que d’encourager la production, les gouvernements régionaux ont préféré mettre le paquet sur les économies d’énergie (l’isolation notamment), domaine dans lequel des gains plus importants peuvent être réalisés.

Sera-ce pour autant la fin de l’engouement pour l’autoproduction d’électricité ? Sans doute pas. Même sans les primes, les équipements photovoltaïques restent rentables pour les particuliers, assurent aussi bien les installateurs que la fédération professionnelle Agoria. Simplement, le délai d’amortissement de l’investissement sera quelque peu rallongé : cinq ans au lieu de deux ou trois.
Pour autant, ajoutent-ils, que soient maintenus la réduction d’impôt instaurée au niveau fédéral ainsi que l’octroi des « certificats verts ».
De quoi s’agit-il ? La réduction d’impôt tout d’abord. Pour l’exercice d’imposition 2010 (revenus 2009), elle s’élève à 40 % de l’investissement, avec un plafond de 2.770 euros par habitation. Et même un peu plus puisqu’il faut y ajouter l’allégement des impôts communaux. Les dépenses peuvent être étalées sur plusieurs années.

Les certificats verts ensuite. Pendant 15 ans, les électriciens attribuent chaque année aux particuliers producteurs un certain nombre de certificats d’un montant unitaire de près de 90 euros. Ce nombre varie en fonction de la production de l’installation, production mesurée par un compteur « vert ».
Ce compteur spécial, qui peut « tourner à l’envers », est également nécessaire pour comptabiliser l’électricité éventuellement réinjectée dans le réseau de distribution (au prix d’environ 0,17 euro/kWh). Rappelons que la prime régionale « ordinaire » continuera à être versée l’an prochain pour tous les dossiers qui ont été agréés par les instances officielles avant le 31 décembre de cette année.

Marc Charlet

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