Rigueur et affaires courantes obligent, les systèmes d’encouragement aux travaux économiseurs d’énergie connaissent des flottements. Il se confirme que la déductibilité pour les frais d’isolation des sols et des murs ne sera pas prolongée au-delà de 2010. « le gouvernement en affaires courantes peut difficilement prendre des mesures engageant l’avenir. Il le peut encore moins si ces mesures ont des conséquences sur le budget de l’Etat », dit-on. Les deux partis écolos ont présenté une proposition de loi visant à prolonger à durée indéterminée la possibilité de déduire fiscalement ces dépenses d’isolation. Pas de changement en revanche pour les déductibilités applicables aux autres travaux (remplacement et entretien des chaudières, chauffage solaire, photovoltaïques, vitrages isolants, isolation du toit, audit énergétique…).
Le prêt vert, créé en août 2009 et en vigueur jusqu’à fin 2011 ? En 14 mois, cette réduction d’intérêt de 1,5 % octroyée par l’Etat pour tout prêt destiné à des investissements d’économie d’énergie a séduit 34.296 personnes.« Un demi-milliard d’euros ont été investis en économie d’énergie dans les habitations privées, indique-t-on au cabinet de Bernard Clerfayt (MR), le secrétaire d’Etat à la fiscalité verte. Et encore, les banques n’ont-elles pas communiqué l’ensemble des dossiers ». Deux tiers des prêts verts ont été accordés par trois banques : Alpha Credit, la KBC et Axa Banque. « Le prêt vert est un véritable outil de développement durable, dit le secrétaire d’Etat qui avait rêvé d’en faire un vrai prêt à taux zéro. Il est ouvert à tous les ménages, sans limite de revenu et est simple à utiliser ». L’avenir ? « Le prochain gouvernement devrait le pérenniser et éventuellement l’étendre à d’autres investissements économiseurs d’énergie ».
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